Historique
Présentation :

La musique metal, largement méconnue du grand public et des médias, est souvent qualifiée de dangereuse par les milieux religieux. Depuis plus de 30 ans, le metal foisonne de clichés et d’images provocatrices. L’abbé Robert Culat a pris le temps de connaître cet univers underground de la manière la plus objective possible. "L'Âge Du metal" vous livre non seulement le fruit de son étude mais aussi de son expérience au contact des métalleux : ceux qui aiment et qui pratiquent cette musique. L’auteur ose croire à un dialogue enrichissant entre métalleux et non-initiés, entre métalleux et chrétiens. Par-delà les clichés, l’auteur est invité à découvrir la beauté et la variété du metal ainsi que le questionnement philosophique et spirituel de ceux qui s’y adonnent avec passion.



L'article


Le livre, l’aspect, son auteur :
"L'Âge Du metal" est édité chez Camion Blanc et fait près de 500 pages. Son prix est de 30 € (loi du prix unique du livre). Sur la couverture cartonnée figure le chanteur Mikael Åkerfeldt d’Opeth, groupe de death metal Suédois dont l’auteur Robert Culat est particulièrement très fan. A ce jour, le prêtre catholique Robert Culat qui se surnomme lui-même "Padre Bob" vit à Carpentras (région PACA).
Le contenu :
Peut-être vous souvenez-vous en Février 2000 (oui, je sais, c’est une date lointaine) avoir répondu à un questionnaire s’intitulant "Étude sur la planète metal". Mais ce que vous ne saviez pas, c’est que l’étude de ce questionnaire a été dépouillée par un prêtre catholique. En voici quelques questions :
Comment êtes-vous entrés en contact avec la musique metal ?
Pratiquez-vous cette musique de préférence seul ou en groupe, avec d’autres ?
Comment expliquez-vous le succès du metal ; même si celui-ci touche une minorité de personnes ?
Chacune des 22 questions posées sont dépouillées minutieusement et expliquées par des graphiques et des pourcentages. L’auteur développe pour chaque question un texte soulignant la pertinence de chaque réponse donnée. A la fin du questionnaire, une conclusion générale est établie concernant cette étude de type sociologique et je peux vous assurer que bons nombres de gens ayant des préjugés sur le metal pourraient bien changer d’avis. Mais ce livre ne contient pas seulement un questionnaire. Robert Culat donne son avis non seulement sur le metal, mais aussi sur certains milieux religieux qui affirmeraient que le metal pousserait au satanisme. Les autres annexes diverses et variées portent sur des interviews de l’auteur, les descriptions de pochettes de CDs, les paroles dans le metal ainsi que le glossaire des principaux styles de metal.
Mon avis personnel :
Même si je n’ai pas participé au questionnaire, je dois bien avouer que j’ai pris un énorme plaisir à lire attentivement chaque réponse. Et quel bonheur de savoir que le métalleux n’est pas aussi sataniste et violent que veulent le faire croire la plupart des média Français. Par ailleurs, les avis personnels de l’auteur sont très pertinents et montrent l’image d’une Église catholique ouverte et tolérante. Une annexe assez surprenante est la critique des pochettes de CDs renvoyant à l’univers chrétien (Angra ou Edguy) ou à d’autres environnements. Le glossaire des différents styles de metal est très développé avec ses caractéristiques musicales et son historique. Le léger point noir est peut-être le très grand nombre de notes à la fin du livre qui fait près de 50 pages. Peut-être aurait-il fallu placer celles-ci en bas de chaque page par paragraphe concerné. En conclusion, si un jour vous entendez des gens parler de la musique metal comme un instrument diabolique poussant à la violence, vous pouvez leur conseiller ce livre (surtout la partie questionnaire et sa conclusion par l’auteur). Pour ma part, j’ai eu l’honneur de rencontrer Robert Culat et c’est vraiment quelqu’un de très ouvert, qui a indéniablement la foi et a répondu à ma curiosité (sujets en-dehors du metal inclus) avec une excellente argumentation (l’avortement, le Pape, l’exorcisme…).
Petites anecdotes pour la fin :
- J’ai mangé un soir à Toulouse avec lui en Février 2008 et d’autres métalleux à un restaurant et Robert avait proposé à quelqu’un d’origine Colombienne qui mangeait seul de se joindre à nous. Celui-ci a "halluciné" quand il a vu des métalleux assis autour de Robert. Cet Américain étudiant à Toulouse lui a demandé plusieurs fois s’il était vraiment prêtre tellement il ne pouvait imaginer qu’un jour une fraternité existerait entre prêtre et métalleux. Comme quoi, tout peut arriver…
- Le jour de l’interview (1er Mai 2009), nous nous sommes donnés rendez-vous en fin d’après-midi Place du Capitole. Robert était en train de discuter avec un homme originaire du Texas. Lorsqu’il nous a quitté, Robert m’a confié que c’était un soldat engagé dans la Légion qui a demandé à se confesser. En conclusion, le métier de prêtre ne se limite pas dans une église ou à une durée de travail de 35 heures hebdomadaire…


JU
Mai 2009


Conclusion
Le site officiel de l'auteur : www.myspace.com/padrebob
Le site officiel du livre: www.myspace.com/agedumetal